Franklin Pierce naît à Hillsborough dans le New Hampshire en 1804. Il fréquente l'université de Bowdoin et étudie le droit avant de se tourner vers la politique. A 24 ans il est élu au pouvoir législatif du New Hampshire et deux ans plus tard il devient son porte parole. Pendant les années 30, il se rend à Washington où il occupe une place à la chambre des Représentants avant de devenir Sénateur.

Après avoir servi dans la guerre contre le Mexique, les amis de Pierce dans le New Hampshire décident de le présenter comme candidat pour la nomination présidentielle de 1852. Lors de la Convention démocrate, tous les représentants du parti se mettent d'accord pour soutenir le compromis de 1850 et éviter de discuter la question de l'esclavage. Malgré cette décision commune, 48 votes successifs sont nécessaires pour désigner le candidat qui représentera le parti : toutes les grandes figures politiques sont éliminées et c'est finalement Pierce, alors peu connu, qui est nominé.

L'élection de 1852 porte donc le candidat démocrate au pouvoir; cette victoire est probablement due à la position ferme adoptée par les démocrates vis-à-vis du Compromis mais également du fait de la méfiance pour le candidat Whig Winfield Scott dans le Sud.

Les premiers jours de son mandat sont épuisants moralement et physiquement pour le président Pierce : deux mois avant son investiture son fils de 11 ans meurt dans un accident de train.

Dans son discours d'investiture, il prône une ère de paix et de prospérité pour la nation ainsi qu'un investissement dans les relations avec les autres pays. Il note cependant que les Etats-Unis peuvent être contraint à acquérir de nouveaux territoires pour leur sécurité.

Les tentatives d'expansion de Pierce sont difficiles à réaliser car dès qu'il évoque ce sujet, les Nordistes l'accusent d'être le pantin d'un Sud qui cherche à accroître les territoires esclavagistes. Surmontant ces querelles, il tente de convaincre l'Espagne de céder Cuba.

Cependant, les vicissitudes entre le Nord et le Sud sont réactivées le plus nettement avec l'acte Kansas-Nebraska qui annule le Compromis du Missouri et repose la question de l'esclavage dans l'Ouest. Cette mesure est l'oeuvre du Sénateur Stephen Douglas qui désire promouvoir la construction d'une ligne de trains transcontinentale de Chicago à la Californie en passant par le Nebraska.

Jefferson Davis qui est déjà secrétaire d'Etat à la guerre et un partisan d'une ligne transcontinentale convainc le président d'envoyer James Gadsden au Mexique afin d'acheter un territoire dans le Sud pour une ligne ferroviaire. Gadsden achète alors pour 10 000 000$­­ ce qui constitue aujourd'hui le Sud de l'Arizona et une partie du Sud du Nouveau-Mexique.

La proposition de Douglas d'organiser les territoires à travers lesquels la ligne doit passer provoque de grands troubles. En effet, Douglas déclare dans sa proposition que les résidents des nouveaux territoires devront décider d'eux-mêmes si ils veulent oui ou non appliquer l'esclavage à leur territoire. Il en résulte une ruée des Nordistes et des Sudistes vers le Kansas, les deux côtés désirant s'approprier le nouveau territoire. Des fusillades éclatent et l'événement du "bleeding Kansas" devient un prélude à la guerre de Sécession.

Vers la fin de son mandat, Pierce arrive à stabiliser la situation au Kansas. Cependant, les démocrates décident de ne pas le choisir pour la nouvelle élection lui préférant le moins controversé Buchanan. Pierce regagne alors le New Hampshire et laisse le soin à son successeur de faire face à la spirale sécessionniste. Il meurt en 1869.

Date de création : 24/12/2004 @ 14:03
Dernière modification : 30/06/2005 @ 18:09
Catégorie : B/ 11e au 20e Présidents

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